Lutter contre le cyberharcèlement en quatre actes

Du 16 au 30 novembre, la Fondation Kering consacre sa campagne White Ribbon For Women au cyberharcèlement. Comment faire changer les mentalités de la Génération Z sur un sujet aussi complexe ? Décryptage en quatre points.

  1. Choisir une cause qui concerne vraiment les digital natives

Pour la Génération Z, le cyberharcèlement est une réalité : la moitié des digital natives (nés après 1995) a déjà été confrontée à la cyberviolence. Rien qu’en Europe, 9 millions de filles en ont été victimes avant l’âge de 15 ans. Mais le cyberharcèlement n’est pas circonscrit au monde virtuel. 41% des femmes visées par des violences en ligne estiment que leur sécurité physique est menacée.

  1. Transformer la haine en amour, par l’humour

La campagne conçue par la Fondation Kering prend un parti audacieux : mobiliser les membres de la Génération Z pour empêcher les agresseurs d’avoir le dernier mot. Les internautes sont invités à relever chaque commentaire sexiste ou insultant, puis à y répondre par un trait d’humour accompagné du hashtag #IDontSpeakHater. « Va mourir » devient par exemple « Va sourire ». Il s’agit de répondre au cyberharcèlement directement sur son terrain, en utilisant une mécanique que la génération Z peut facilement s’approprier : le détournement de mots et d’image, l’ironie et la légèreté, d’excellents leviers d’engagement. 

Campaign #IDontSpeakHater White Ribbon for Women 2018

  1. Gagner en viralité pour amplifier le message

Cette mécanique du détournement a un autre avantage : elle peut se décliner facilement sur les réseaux sociaux, sous forme de vidéos, commentaires ou de jeux-concours. Pour aller plus loin, le site www.idontspeakhater.org sensibilise les internautes aux conséquences psychiques du cyberharcèlement et donne d’autres moyens de lutter efficacement contre les violences digitales. Et pour compléter le dispositif, la campagne bénéficie du soutien de Condé Nast international !

  1. Trouver les bons relais chez les influenceurs

Le youtubeur français Edward Sad et l’américain Slim ont été choisis pour relayer la campagne : ensemble, ils forment le White Ribbon Squad. Très populaires auprès des jeunes, ils se sont démarqués par leur sens de la répartie et leur sensibilité à l’égard du sujet du cyberharcèlement. Leur rôle ? Mobiliser toute leur dérision en vidéo pour répondre à cinq commentaires insultants typiques des cyberharceleurs. En ligne, ils relayent également le hashtag #IdontSpeakHater auprès de leur communauté et diffusent les réponses plus créatives de leurs fans.